MICHEL BERTHAUD

samedi 10 mars 2012

LA CHUTE DES CORPS

La chute des corps I (56x76)

La chute des corps II (45x55)

La chute des corps III (32x47)

La chute des corps IV (56x76)

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A propos...

BIO EXPRESS

Après avoir été, tour à tour ou simultanément, enseignant, journaliste (Radio France Bourgogne, Le Progrès, Le Dauphiné Libéré...), éditeur, auteur ("Les Chevauchées fantastiques de Jean Gaston Mantel" et "Marrakech, années 20" - voir liens ci-dessous) et surtout organisateur d'évènements et responsable d'établissements culturels en Europe et en Afrique, je me suis installé en 2010 à Istanbul pour me consacrer à la création graphique.

J'avais déjà résidé dans cette ville entre 1997 et 2001. J'enseignais alors à l'Université Galatasaray.

Ce retour à Istanbul a d'abord été motivé par des raisons d'ordre privé mais aussi par l'excellent souvenir que j'avais gardé de cette ville dont le dynamisme culturel est une constante source de motivation.

CALLIGRAHIE

C’est le mot qui revient le plus souvent quand les gens voient pour la première fois certains de mes dessins. Mais un calligraphe perpétue (parfois en la modernisant) une tradition occidentale, orientale, ou autre… qui donne à lire des textes et obéit à des règles très précises que je ne maîtrise pas. Je ne suis donc pas un calligraphe.

Cependant, il est évident que ces traditions m’inspirent dans leur dimension esthétique.

AUTRES INFLUENCES

Les miniatures, l’art déco, la peinture gothique, le baroque, l'art africain, les icônes… Et cette énumération est loin d’être exhaustive.

On peut aussi trouver dans certains de mes dessins une référence directe à d'autres artistes, comme dans "Mes Demoiselles", clin d'oeil à Picasso. Mais au départ je n'avais pas du tout l'intention d'aller dans cette direction. C'est en travaillant sur les formes "calligraphiques" que l'on voit dans ce dessin que m'est venue l'idée d'en faire des personnages de bordel. Comment, alors, ne pas penser à Picasso et à ses "Demoiselles d'Avignon"...

Il m'arrive aussi d'avoir en tête dès le départ, le tableau d'un autre artiste. « La Charmeuse de serpent » du douanier Rousseau par exemple pour le dessin intitulé "Belle Néhalé". Mais je ne suis pas allé regarder comment Rousseau avait composé son tableau. J'avais plutôt en tête un souvenir, une impression, un désir. En l’occurrence un désir d’exotisme peut-être en rapport avec les années où j’ai vécu en Afrique. A l’arrivée, cela donne un dessin intitulé « Belle Néhalé » d’après le titre d’un poème érotico-exotique du XVIIIeme siècle. Du douanier Rousseau, il reste peut-être la femme, le serpent et quelques palmes mais guère plus. Et le dessin n’a en fait pas grand’ chose à voir avec le poème.

PROCESSUS DE CREATION

Le point de départ est souvent une sorte d’esquisse – j’appelle cela mes « gribouillages » - à base de signes divers, identifiables ou pas qui s’entremêlent très librement. Quand une forme intéressante apparaît , - et il faut parfois beaucoup d’esquisses pour que cela se produise… -, je reprends le croquis encore et encore, j’ajuste les lignes, je recompose la forme, je crée des pleins et des déliés, j’équilibre, j’ajuste… C’est d’abord un travail sur la forme, sans a priori sur l’éventuelle signification qu’elle pourrait prendre. Mais assez vite elle se révèle être plutôt végétale, zoomorphe, anthropomorphe ou résolument abstraite. Ce qui influe bien sûr sur ma manière de la retravailler et de l’interpréter.

A partir d’une même forme, je réalise souvent plusieurs dessins car au cours du processus de création de multiples possibilités graphiques apparaissent. Il serait dommage de n'en retenir qu'une.

TECHNIQUE

Pour l'instant, je travaille uniquement sur papier avec de l'encre, des feutres, de la peinture dorée ou argentée... J'utilise aussi des papiers imprimés mécaniques (papier "ebru" pour la reliure entre autres) soit comme support du dessin, soit pour réaliser des éléments découpés et collés dans d'autres dessins.

La plupart dessins réalisés au cours des 3 dernières années sont au format 56 x 76.

LES TITRES

J’ai donné des titres à mes dessins pour pouvoir m’y retrouver plus facilement. Plus pratique que des numéros… Il ne faut pas y attacher trop d’importance. Sauf dans quelques cas où l’interprétation paraît évidente (« Adam et Eve » par exemple…)

En fait, ces titres correspondent à l’une des idées qui m’ont traversé l’esprit pendant que je travaillais. Une parmi beaucoup d’autres. Au final, je retiens le titre qui « sonne » le mieux… à l’oreille. Il y a quelques titres qui font référence à la mythologie (Œdipe, le Sphinx, Icare, Adam et Eve… ). Ils ont rarement constitué le point de départ du dessin. Mais les mythologies offrent tant d'histoires, de personnages, de situations qu'il est bien rare qu'on ne puisse pas y trouver une source d'inspiration ou d'interprétation... a posteriori.

UNE VOCATION TARDIVE ?

J’avais fait fait une première exposition – très modeste – il y a une trentaine d’années.

Et puis les circonstances, les hasards de la vie, les opportunités et peut-être une trop grande curiosité m’ont conduit vers d’autres horizons : la musique, l’animation radio, le journalisme, l’édition, l’écriture et finalement le management et la diffusion culturels qui m’ont occupé pendant plus de 20 ans dans différents pays d’Europe et d’Afrique pour le compte du Ministère français des Affaires étrangères (Tunisie, Maroc, Turquie, France, Bénin, Pologne.. ). Durant cette période, j’ai organisé une cinquantaine d’ expositions… pour d’autres artistes. De là est sans doute née une certaine frustration.

Quand j’en ai eu les moyens, j’ai décidé de reprendre mon travail de création graphique là où je l’avais laissé 30 ans auparavant. C'est à dire au tout début...

MICHEL BERTHAUD

CREATION GRAPHIQUE

samedi 10 mars 2012

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